Sabine a la gentillesse de nous faire partager sa programmation de Cap Maths CP, réalisée à partir de la base que j'avais faite pour le ce1.

En version modifiable en docx.

 Voici une question qu'on se pose avant la rentrée : quels chants, quel thème ?

Ou bien au jour le jour : "tiens, que pourrait-on apprendre demain ?"

Le chant, comme toutes les autres disciplines, doit être évidemment abordé par l'angle pédagogique. On ne choisit pas une chanson parce qu'on l'aime bien ou parce qu'elle plait aux enfants (ou pas seulement).

Si pour vous le chant est une discipline que vous menez en classe simplement parce qu'il y a 2 lignes dessus dans les programmes, alors ne vous prenez pas la tête. Choisissez des chants du répertoire enfantin, les classiques des écoles ou des colos, qui vous plaisent.

Si vous souhaitez réfléchir le chant en tant que réelle discipline, alors il faudra sélectionner les chansons selon plusieurs critères :

- le niveau de difficulté de la mélodie, la tessiture nécessaire

- le niveau de difficulté du texte

- le niveau de difficulté du rythme

- la longueur et la structure du chant

- le thème de la chanson

- le genre musical

- la place du chant et/ou de l'interprète dans la culture commune

- les outils que vous possédez autour de cette chanson

- l'intérêt de l’œuvre

- votre propre goût pour cette chanson !

Reprenons !

1) le niveau de difficulté de la mélodie, la tessiture nécessaire

Cela semble évident, mais il faut que le chant soit adapté à la tessiture des enfants, c'est-à-dire qu'il ne doit pas y avoir de notes trop graves ou trop aiguës, car ils ne pourraient pas les chanter.

Chantez vous-même la chanson et constatez si vous mémorisez facilement la mélodie.

Je ne dis pas qu'il ne faut choisir que des chants simplets, mais il faut que vous soyez conscients de la difficulté musicale que vous allez imposer aux enfants. Il y a des chances, pour un chant à la mélodie complexe, que vous passiez du temps à la faire mémoriser aux élèves et que vous ayez à reprendre des passages précis pour que la justesse soit maîtrisée.

2) le niveau de difficulté du texte (vocabulaire, syntaxe, culture)

Étudiez les paroles du chant : le vocabulaire est-il abordable ?

Les tournures de phrases sont-elles ordinaires ou plutôt recherchées ?

Le thème fait-il appel à des connaissances culturelles, historiques particulières ?

Si vous vous demandez si vous devez changer des paroles de la chanson (par exemple parce qu'il y a un terme grossier), alors je pense que ce chant n'est pas un bon choix. Selon moi, la chanson doit être apprise telle qu'elle a été écrite. Le choix est suffisamment vaste pour ne pas avoir à tronquer les textes.

Une option alternative est de n'enseigner qu'un refrain qui se suffit à lui-même.

3) le niveau de difficulté du rythme

Si vous-même galérez pour placer les paroles au bon moment, aïe..!

Le mieux est d'essayer avec un play-back, vous verrez ainsi comment vous vous en sortez. Si plusieurs essais sont nécessaires pour vous, il en sera de même pour vos élèves.

4) la longueur et la structure du chant

Plus il y a de paroles à apprendre, plus c'est difficile... Bon, mais pensez aussi à la structure qui n'est pas toujours évidente à mémoriser : si c'est le classique "couplet-refrain", pas de souci. Si il y a des passages instrumentaux, des reprises,... ce sera forcément plus difficile à mémoriser.

5) le thème de la chanson

Est-il en accord avec votre projet ? Est-il adapté à l'âge de vos élèves ?

6) le genre musical

Si vous souhaitez travailler un genre particulier ou bien au contraire explorer plusieurs genres musicaux dans l'année.

7) la place du chant et/ou de l'interprète dans la culture commune

L'école est là pour donner une culture commune aux élèves. Alors même si certains chants vous semblent vus, vus et re-re-vus, dites-vous que les enfants pourront les partager facilement avec leurs parents, frères et sœurs...

C'est la même chose pour certains interprètes qui font partie du "patrimoine" : de Brassens à Piaf, en passant par Gainsbourg, Nougaro et Bob Dylan...

8) les outils que vous possédez autour de cette chanson

Il est plus évident d'enseigner un chant quand on a une version instrumentale, une partition et des pistes d'exploitation pédagogique. Voyez si vous pouvez également obtenir des versions chantées arrangées pour les enfants.

Si vous n'avez aucun outil, mieux vaut oublier la chanson si vous n'êtes pas particulièrement à l'aise en chant.

9) l'intérêt pédagogique de l’œuvre

Que va vous permettre d'étudier cette chanson ?

Ce peut être :

- le chant en canon

- le respect du rythme (chansons frappées pour aider à intégrer un rythme, à dissocier le corps et la voix...)

- la justesse

- la concentration et la rigueur (travailler sur une structure particulière, sur des chants questions-réponses)

- la connaissance d'un genre musical

- le chant polyphonique

...

10) votre propre goût pour cette chanson

Ça, ça ne s'explique pas... mais je ne me verrais pas enseigner un chant que je déteste !!

Pour finir, je vous donne un avis très personnel.

Nous avons à notre disposition des milliers de chansons intéressantes pour les enfants, de grande qualité musicale.

Alors pourquoi, mais pourquoi faire apprendre du Grégoire ou du Obispo ??

Autant on peut écouter de tout avec plaisir, même s'il n'y a pas de grande richesse musicale derrière, autant à l'école, je crois que nous devons absolument proposer des chants de qualité. Et il en existe dans la variété française !

Il y a aussi des dizaines d'artistes écrivant pour le public jeunesse qui proposent des chansons adaptées, pleines d'humour, proches du vécu des enfants.

Les chansons pour enfants forment la majorité du répertoire que j'ai pu proposer.Quelques idées : les Ogres de Barback, Mandarine, Jacques Barthès, Grégoire Dune, Mannick, Steve Waring, et il y en a plein d'autres !

Voici 2 sites que je vous recommande pour trouver des idées de chansons :

• Les rencontres chantantes
• Musicouleur

En vrac, des chansons que j'ai proposées ces dernières années en élémentaire :

Le canon des arbres, Une bulle vole, La baleine bleue, Les rimes de l'oiseau bleu, Rupture de stock, Belle nature, La terre est si belle, Les arbres malades, Fais voir le son, Le lion est mort ce soir, Sambalélé, La maison citrouille, Différents d'une même famille, L'amitié, Santiano, Ohé je m'en vais, La danse du petit Indien, Le vieux cowboy, Boris et Natacha, Ça tourne toujours, On n'verra jamais, La boule de neige, Un froid de loup, J'ai un p'tit caniche, Water Is Wide (Balade Irlandaise), Mon bonhomme de neige, Bichoko blues, Summertime, Fais comme l'oiseau, La chauve-souris, Le phoque en Alaska, Le cheval de Thomas, Gare au loup, Le chat costaud, Belle-Île en Mer, La croisade des enfants, Blowin' In The Wind, Si c'est différent, Les plus belles chansons de France, Le livre d'images, Le chewing-gum.

Voilà, j'espère que cela donnera quelques pistes de réflexion, même si l'article n'est pas très abouti et qu'il ne s'agit que de réflexions personnelles.

Voici 3 affiches A4 pour les conjugaisons au CE1 des verbes du 1er groupe.

Plus simples pour que les élèves s'y repèrent mieux.

Document Word modifiable

Voici une matrice Word, assez sobre, pour faire un petit livret à l'attention des remplaçants.

Il y a une partie école et une partie classe.

J'ai laissé dedans des exemples de ce qu'on peut y mettre. A vous de le mettre à votre sauce.

Il me semble important d'envoyer au plus vite certaines informations sur l'organisation de l'école aux remplaçants qui seraient dans l'école pour quelques temps.

J'envoie les mêmes informations aux nouveaux collègues nommés dans un document un peu plus complet.

Vu qu'il s'agit d'une version sous Word, vous devez avoir les polices suivantes :

Elephant - Fabrics - Papyrus - KG Wake Me Up - Stars From Our Eyes

Voilà un exemple de l'emploi de paperboard lors d'une leçon de grammaire avec RSEEG.

Le TBI ne reste qu'un outil. Même s'il a de nombreux avantages, c'est votre façon de concevoir votre séance, votre progression et vos activités qui va amener les élèves à apprendre.

1. Découverte du texte.

Les élèves lisent dans leur livret (je préfère cette solution à celle qui consiste à tout lire sur un écran). Nous lisons ensuite ensemble. Le texte projeté permet de revenir sur un mot de vocabulaire, l'utilisation d'un pronom...

2. Manipulation

Je suis la méthode avec la manipulation des étiquettes, puis je collecte les phrases sur le TBI.

3. 2ème séance : appropriation et synthèse

Les élèves font l'exercice de la méthode par 2. Puis, au TBI, un élève vient placer une étiquette au bon endroit (en faisant glisser). On passe ensuite un autre élève. Si un élève se trompe, le suivant corrige en changeant l'étiquette de place.

Pas de grande révolution par rapport aux étiquettes papier, mais une simplicité d'utilisation pour les élèves et l'enseignant. Cela permet de refaire l'exercice plus facilement qu'avec le papier (perso, je déteste passer mon temps à jongler avec les étiquettes qui glissent, un aimant qui tombe quand on veut laisser l'enfant faire...).

On revient également sur le texte de départ pour entourer les majuscules et les points et souligner d'une couleur différente chaque phrase.

4. Systématisation

Je projette quelques exercices que les élèves doivent faire dans leur cahier. Le TBI me permet de faire facilement des exemples avec les élèves.

Autre exemple avec la phrase négative : un élève vient au tableau entourer les mots de la négation, puis placer l'étiquette du verbe sous le bon mot. On peut aisément refaire l'exercice en début de séance suivante : pas la peine de tout réécrire au tableau, de sortir les étiquettes. L'exercice est vite en place et les élèves peuvent revoir la notion rapidement avant d'approfondir avec la séance 2.